Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Réforme des retraites : "Bien sûr qu'on peut revenir à 62 ans, puis à 60 ans", assure Sophie Binet
information fournie par Boursorama avec Media Services 11/03/2025 à 11:32

L'égalité salariale entre les hommes et les femmes et une meilleure taxation des dividendes permettrait de financer le retour de l'âge légal à 62 ans, selon la CGT.

Sophie Binet à Paris, le 4 février 2025. ( AFP / XAVIER GALIANA )

Sophie Binet à Paris, le 4 février 2025. ( AFP / XAVIER GALIANA )

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a affiché mardi 11 mars son objectif de revenir à un âge légal de départ à la retraite à 60 ans, alors que les partenaires sociaux sont engagés dans des concertations pour améliorer la réforme contestée de 2023 .

"Bien sûr qu'on peut revenir à 62 ans, puis à 60 ans, a expliqué la syndicaliste sur BFMTV . Notre première étape c'est d'abord les 62 ans dans le cadre de ces concertations."

Revenir à 62 ans coûterait "environ 10 milliards d'euros" , a-t-elle avancé, proposant comme levier de financement "l'égalité salariale" et la taxation des dividendes au même niveau que le travail.

Par ailleurs, dans un courrier au Premier ministre daté de vendredi et consulté lundi par l' AFP, Sophie Binet avait réclamé "quatre éclaircissements majeurs" sur les concertations liées aux retraites.

"Lors de votre déclaration de politique générale, vous avez annoncé la mise en place de concertations sur les retraites avec pour seule exigence de ne pas dégrader l'équilibre financier. (...) Pourtant, dans votre lettre de mission, vous fixez comme nouvelle exigence de rétablir l'équilibre financier des retraites à horizon 2030" , avait-elle écrit. La somme nécessaire pour revenir à 62 ans - estimée à 10,4 milliards d'euros à horizon 2030 - est ainsi "alourdie de 6,6 milliards en 2030 et 15 milliards en 2035, ce qui change considérablement la donne et laisse à penser que ces concertations visent à réaliser une nouvelle réforme" , critique-t-elle.

Le patronat en "position de force"

Par ailleurs, "vous indiquez qu'à défaut d'accord, la loi actuelle s'appliquera. Ceci revient à placer le patronat en position de force" , puisqu'il "tient à la réforme" et n'aura donc "aucun intérêt à faire des concessions", avait poursuivi Binet, jugeant "fondamental de garantir" que le Parlement ou le peuple auront "le dernier mot".

Sur le fond, ces concertations "sont ouvertes pour renforcer notre système par répartition" et "ne peuvent pas avoir pour objet d'introduire un régime par capitalisation" comme le demande le patronat, avait plaidé la CGT, appelant François Bayrou a "écarter" ce sujet des débats.

Enfin, pour la CGT, les discussions officielles doivent se tenir "avec les organisations représentatives du régime général", et l'ensemble des autres organisations être invitées pour les discussions "transversales".

"Les concertations ne pourront avancer de façon équilibrée" si ces points "ne sont pas clarifiés", conclut la CGT.

Le 27 février, à l'ouverture des concertations, le syndicat Force ouvrière avait claqué la porte quelques minutes après le début des discussions. FO avait dénoncé une "mascarade", critiquant notamment l'objectif de retour à l'équilibre qui "réduit le champ des possibles", et "l'instrumentalisation" des partenaires sociaux dans l'objectif de leur "faire porter le chapeau" d'un allongement de la durée du travail.

32 commentaires

  • 12 mars 10:40

    Comment se fait-il que Boursorama journal financier relais des propos ou aussi lamentables?


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • Des voitures détruites devant un bâtiment résidentiel gravement endommagé  russe à Kyiv le 18 juin 2025 à la suite d'une vaste frappe de missile sur la capitale ukrainienne ( AFP / Genya SAVILOV )
    information fournie par AFP 23.06.2025 03:25 

    Une "attaque massive" de drones russes lundi à Kiev a fait au moins quatre blessés, selon les autorités de la capitale ukrainienne où de fortes détonations se faisaient entendre, après que l'Ukraine a promis d'intensifier ses frappes sur la Russie. "Encore une ... Lire la suite

  • Des Iraniens brandissent des drapeaux et des pancartes lors d'un rassemblement de protestation contre l'attaque américaine en Iran sur la place Enghelab à Téhéran, le 22 juin 2025 ( AFP / ATTA KENARE )
    information fournie par AFP 23.06.2025 02:39 

    L'Iran a menacé clairement les Etats-Unis de représailles dimanche, avec le risque que la situation devienne hors de contrôle au Moyen-Orient, après les frappes américaines sans précédent qui ont permis, selon Washington, de détruire le programme nucléaire iranien. ... Lire la suite

  • Dégâts dans l'église Saint-Elie de Damas, après un attentat suicide le 22 juin 2025 ( AFP / LOUAI BESHARA )
    information fournie par AFP 23.06.2025 01:57 

    Un attentat suicide a fait au moins 22 morts dimanche dans une église chrétienne de Damas, selon les autorités syriennes, qui ont accusé un membre du groupe jihadiste Etat islamique d'en être l'auteur. Les Nations Unies comme nombre de pays, des Etats-Unis à la ... Lire la suite

  • air france (Crédit: Daniel Eledut / Unsplash)
    information fournie par Reuters 22.06.2025 23:03 

    Des bombardiers américains ont frappé au cours de la nuit de samedi à dimanche trois sites nucléaires iraniens, a annoncé le président Donald Trump, marquant l'entrée directe des États-Unis dans le conflit qui oppose Israël à l'Iran. Donald Trump, qui s'est exprimé ... Lire la suite